Cher journal... chapitre 3
Devant la nécessité de justifier de la présence d'une professeur de mathématiques et d'arts plastiques sans trop perdre de temps, nous nous sommes rendus dans un seul et même lieu pour nous acquitter de cette double corvée : le musée des Arts et Métiers. La visite guidée a également permis aux élèves de revenir sur les connaissances et compétences acquises dans les cours du sergent instructeur Lamontagne et du caporal Bousquet. Nous nous sommes ensuite rendus au palais de l'Elysée où, passé l'émotion d'entrer dans la cour d'honneur et de se faire photographier sur le perron, nous avons eu droit à une visite sous la conduite de « Michel », un guide mémorable qui su faire partager sa passion du dressage de table à base de « plateau-tréteau » et de vaisselle de Sèvres, ainsi que son goût pour les chaises Louis XV aux pieds cannelés ou torsadés. Les vases offerts par le général Trochu - « participe passé du verbe trop choir, héhéhé » -, les tapisseries des... (silence gêné) gobelins bien sûr, les tapis de la... (silence encore plus gêné) savonnerie, évidemment, commandés par – vous le savez tous... (silence de plus en plus pesant) la belle sœur de la régente du trône du dauphin Flipper et de la marquise de la principauté de Nailloux... Bref : du contenu, du contenu, du contenu. Notons d'ailleurs qu'au moment de quitter les lieux, les élèves ont pu apercevoir furtivement François Hollande arrivant en voiture dans le jardin avant de s'engouffrer dans le palais ! Après un tour sur les Champs-Elysées, nous avons regagné l'auberge sous l'air de la romance de Paris (Charles Trénet) avant de clore la journée, dans une salle de spectacle, par le résultat du rallye. Les élèves ont alors découvert qu'ils étaient bizarrement tous arrivés à égalité ! Des prix ont néanmoins été remis : prix de la solidarité et de l'unité pour l'équipe de Mme Bion, prix de l'orientation et de la concorde pour celle de Mme Kaminski, prix du fair-play pour celle de M. Marty et prix de la combativité pour la mienne. L'occasion de constater une fois de plus que l'on transmet surtout ce que l'on est.
Maréchal de France Labidoire